« Obiang Nguema sait aujourd’hui que Touadera fait partie de ceux qui ont organisé le coup d’État contre lui. La Guinée équatoriale nous a fourni des documents. Et aujourd’hui, je communique sous la protection de la Guinée équatoriale pour dénoncer et révéler des preuves par rapport à ce coup d’État. »
Serge Mbaikassi
48 heures suites aux déclarations de Serge Mbaikassi incriminant le président Faustin Archange Touadera, avec « la protection des autorités équato-guinéennes » selon lui,
force est de constater un silence radio au niveau des autorités équato-guinéennes et centrafricaines.
Un mutisme qui suscite de vives réactions au sein de la société civile centrafricaine.
Des manifestations en vue
Selon nos informations, diverses organisations de la société civile planifieraient d’exprimer publiquement leur mécontentent.
Précisément, devant l’Ambassade de Guinée équatoriale à Bangui, ainsi que le Ministère centrafricain des Affaires Etrangères.
Interrogé sur la question, un des leaders initiateur de cette mobilisation confirme l’information et explique :
« Nous allons organiser un sit-in devant l’Ambassade de Guinée équatoriale. Mbaikassi a dit qu’il s’exprime sous la protection des autorités équato-guinéennes en accusant le président Touadera de coup d’État. C’est donc un droit pour nous centrafricains de savoir si oui ou non, la Guinée équatoriale cautionne les propos de Mbaikassi à l’encontre de notre président. »
Selon ces centrafricains qui s’apprêtent à manifester,
il est inacceptable que leur président soit accusé de coup d’état, par quelqu’un qui bénéficierait de la protection d’un pays frère comme la Guinée équatoriale.
Emmanuel, jeune activiste résidant à Bangui, demande pour sa part, des explications aux autorités de son pays.
« Nous allons aussi manifester devant le Ministère des Affaires Etrangères. La position de la Guinée équatoriale par rapport aux propos de Mbaikassi doit être clarifiée. Et c’est au Gouvernement d’en faire la demande. Comment peut-il garder le silence devant une telle situation ? »
D’après différents témoignages recueillis par Centrafrica, ce mouvement de protestation populaire devrait se dérouler dans les prochains jours.
Un diplomate en poste à Bangui s’inquiète d’une situation qui selon lui pourrait s’envenimer.
« Il faudrait que les autorités de ces deux pays voisins posent un acte pour apaiser la situation. Entre nations des malentendus peuvent arriver, mais il faut tout mettre œuvre pour préserver des relations bilatérales saines. »
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