«Je veux apporter ma pierre à l’édifice» – Éric Damango

Entrepreneur centrafricain, Éric Damango siège au Conseil Économique Social et Environnemental de son pays (CESE).

Dans un entretien avec la rédaction de Centrafrica,

L’élu explique le rôle de cette institution assez méconnue de ses concitoyens, et la vision qu’il porte sur l’avenir de la République centrafricaine (RCA).

Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à siéger au Conseil Économique et Social ?

Je suis un enfant du 2ème Arrondissement de Bangui. De par mon expérience en tant qu’entrepreneur, j’ai pensé que je pouvais représenter notre arrondissement au Conseil Economique Social et Environnemental, afin d’apporter ma pierre à l’édifice dans la reconstruction de notre pays. Aujourd’hui, c’est pour moi un honneur pour que d’y être.

La grande majorité des centrafricains ignore le rôle de votre institution. Pouvez-vous expliquer pour nos lecteurs le rôle exact du Conseil Économique?

Le Conseil Économique Social et Environnemental est le deuxième Parlement du pays. C’est un organe consultatif qui s’occupe des aspects économiques, sociaux et environnementaux.

Son rôle est de donner son avis ; faire des recommandations au Gouvernement, et à l’Assemblée Nationale, sur des projets de lois par rapport à ses compétences définies.

Quel est son impact sur la vie des populations ?

Nous sommes une institution représentative de toutes les préfectures et couches de métiers, en République centrafricaine.

Par conséquent, nos recommandations envers les pouvoirs exécutif et législatif, sur les aspects économiques, sociaux, culturels et environnementaux, ont évidemment un impact direct et indirect sur la population, dépendamment des circonstances.

Je crois que cet impact est positif.

Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés dans l’exercice de vos fonctions ?

C’est d’être le plus objectif possible, afin d’aider le Gouvernement et l’Assemblée Nationale sur les sujets qui relèvent de notre compétence.

Le 27 septembre, vous avez organisé dans le 2ème arrondissement de Bangui, une réunion de restitution des travaux de la session ordinaire du CESE, avec les autorités de la localité. Quel est le but recherché derrière cet exercice?

C’est une obligation pour moi de restituer régulièrement nos travaux à ceux qui m’ont désigné comme leur représentant au sein du Conseil Economique Social et Environnemental.

L’objectif principal était de faire connaître l’institution et son fonctionnement auprès des concitoyens de la localité.

C’était l’occasion pour moi de leur expliquer les recommandations que nous avons formulé au Gouvernement pour remédier aux problèmes spécifiques à notre localité.

Et les rassurer que j’userai de tous les moyens à ma disposition pour veiller à la mise en œuvre de ces recommandations pour les populations du 2eme arrondissement.

C’est un exercice perpétuel.

Je continuerai à venir auprès de la population pour la consulter, et lui faire part des résolutions de notre institution.

Votre mandat court jusqu’en 2025. Comment envisagez-vous l’avenir en matière de développement économique pour votre pays ?

En fait, notre mandat court jusqu’en 2027, car nous sommes à la mandature 2022-2027.

Pour ma part, je suis convaincu qu’il y a des belles perspectives de développement économique pour la République centrafricaine.

Néanmoins, cela nécessite un climat de paix sociale, de sécurité, de justice et de prise de conscience de tout un chacun. Je pense que nous sommes sur la bonne voie.

Comptez-vous vous représenter aux prochaines élections en 2027 ?

Pour le moment, je veux bien remplir mon mandat actuel et apporter ma pierre à l’edifice.

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