

Alors que la situation au Soudan du sud fait rage, et que des milliers de refugiés sont annoncés à la frontière avec la République centrafricaine (RCA),
nous sommes allez à la rencontre de Fafa Olivier Attidzah, représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) en RCA.
La République Centrafricaine est un pays frontalier au Soudan qui connaît actuellement une crise, selon les informations, des centaines de soudanais se sont réfugiés actuellement à Am-dafock. Est-ce que vous êtes présent dans cette zone ?
Nous ne sommes pas encore dans la zone pour aider comme organisation, mais nous sommes en contact avec les autorités locales de la préfecture de la Vakaga qui nous ont informé qu’il y a des personnes provenant du Soudan à Am-dafock.
Que prévoyez vous faire actuellement ?
Nous sommes en train de prendre des mesures pour envoyer rapidement une mission dans la zone pour nous enquérir de la situation réelle et venir en aide.
Qu’est ce qui est plus dur dans cette situation ?
Le plus dur c’est qu’il est très difficile d’avoir accès dans la zone de la Vakaga. Nous allons envoyer une équipe pour mener une évaluation de la situation de protection, et aussi commencé le processus d’identification pour savoir s’il y’a des demandeurs d’asile et ils sont éligibles, et aussi faire une évaluation d’aide qu’on pourrait leur apporter.
La zone d’ Am-dafock est démunie, en plus, il y a une faible présence de l’Etat. Les personnes qui sont arrivées sont vraiment dans des difficultés en matière d’abri. D’autre se sont regroupé dans certaines salles de classe, et d’autres au niveau du marché pour l’instant donc il nous faut les rassembler pour connaître leur effectif.
Et concernant l’aide alimentaire ?
Concernant l’aide en alimentation, nous sommes en contact avec le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) avec qui ont va mener conjointement cette mission, dans un premier temps, on va amener des biscuits fortifiant pour les enfants.
Quelle est votre plus grande inquiétude ?
Notre plus grande inquiétude est sur l’accès dans la zone et aussi une question de financement. C’est une nouvelle crise qui vient d’émerger. On va rapidement mobiliser des ressources additionnelles pour venir en aide à ces gens, on a besoin de beaucoup plus de ressources, et nous faisons face aussi à un problème de sécurité, on craint beaucoup plus l’aspect des hommes en armes qui sont dans les deux pays.
Une fois qu’on va dénombrer le nombre exact des personnes dans cette zone, on va évaluer s’ils vont rester longtemps, et pour leur sécurité on va les rapprocher de Birao pour une assistance beaucoup plus soutenu.
Dites nous quelle est d’abord le nombre des déplacés internes du pays ?
La République Centrafricaine compte actuellement à peu près 500.000 déplacés internes dans le pays déjà, dont les tiers se trouvent sur des sites de déplacés, et les restes sont éparpillés dans des familles d’accueil qui constituent pour nous un poids déjà, et à cela s’ajoute les réfugiés de cette nouvelle crise, donc la crise humanitaire sera très significative.
De quelle autre aide avez-vous besoin ?
On estime que l’Etat Centrafricain et le comité National pour réfugiés peuvent nous appuyer dans nos actions envers ces personnes déplacées.
Vu toute la situation, avez-vous un message à lancer ?
Le message qu’on a lancé est que les organisations et les pays qui voudraient aider ces déplacés le fasse vraiment rapidement, une fois qu’on aura les chiffres exacts de leur effectif et qu’on aura identifier leurs besoins.
Nous appelons aussi l’Etat Centrafricain pour sécuriser cette zone et pour éviter que les hommes en armes se mélangent avec la population civile.
Avez-vous un dernier mot ?
Nous appelons le monde entier et ceux qui ont les moyens de faire à ce que la paix revienne rapidement au Soudan de réagir rapidement pour éviter que cela ne se répercute sur la Centrafrique qui a déjà ses problèmes pour le bien de tout le monde et surtout des femmes et des enfants.
Propos recueillis par Annela Faustina le 28 Avril 2023