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La pratique du jeûne remonte à des siècles et est considérée comme l’une des plus anciennes thérapies de la médecine.

En Russie, il est inscrit dans une politique de santé publique. Et certaines cliniques en Allemagne, proposent même des séjours de jeûne thérapeutique.  

Même dans la nature, les animaux cessent instinctivement de manger quand ils sont malades ou blessés.

Le jeûne complet consiste à s’abstenir de tout aliment (solide et liquide), à l’exception de l’eau, pendant une période plus ou moins longue (2-7 jours) dans le but de reposer, détoxiquer et régénérer l’organisme.

Plusieurs études ont démontrées les benfaits du jeûne sur la santé. Dans cet article, nous en faisons un tour d’horizion.  

1. Repos du système digestif

Bien souvent malmené par une alimentation déséquilibrée ou trop riche, le système digestif prend quelques vacances grâce au jeûne :

“Le foie et les parois de l’intestin se régénèrent, le pancréas et l’estomac sont mis au repos et la flore intestinale se rééquilibre”, explique une professionnelle.

En favorisant l’élimination de toutes les toxines de l’organisme, le jeûne se transforme en véritable détox pour l’organisme.

2. Perte de poids 

S’il ne doit pas être considéré comme un régime, le jeûne entraîne néanmoins obligatoirement une perte de poids.

“Quand nous consommons plus de calories que ce dont notre corps a besoin, le surplus est stocké sous forme de graisse. Pendant le jeûne, le corps puise directement dans ces réserves et brûle des calories”, explique le docteur Wilhelmi de Toledo.  

3. prévention contre le diabète et les maladies cardiovasculaires 

C’est une conséquence directe de la perte de poids.

“Les excès augmentent le risque de développer une maladie cardio-vasculaire. Quand nous jeûnons, notre taux d’insuline et notre taux de sucre diminuent, les graisses stockées sont mobilisées, et les réserves excédentaires vidées.”

Sans oublier qu’une bonne hygiène de vie au quotidien participe à la bonne santé cardio-vasculaire.  

Aussi, plusieurs études soutiennent l’utilisation du jeûne comme moyen d’améliorer le contrôle de la glycémie et de réduire potentiellement le risque de diabète.

Il peut protéger contre la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer et en améliorer les résultats.

Ainsi qu’améliorer les fonctions cérébrales en favorisant la mémoire et le traitement du cerveau.  

Dans cette optique, il peut également améliorer la capacité de l’organisme à gérer l’inflammation chronique et, de ce fait, réduire le risque de maladies telles que les maladies cardiaques, la sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde.  

4. Sérénité et apaisement   

Des études sur l’homme indiquent que le jeûne peut réduire les symptômes d’anxiété et de dépression, et améliorer le lien social.  

C’est pour le moins étonnant. D’autant plus que nous aurions plutôt tendance à être agressifs lorsque la faim nous tiraille !

Mais après 2 ou 3 jours de jeûne, la sensation de faim disparaît.

“Nous ne sommes plus dans le cycle classique “j’ai faim, je mange, je suis rassasié”. Nous entrons dans un état de contentement et l’on ressent de la sérénité”, explique Françoise Wilhelmi de Toledo.

L’experte rappelle que ce grand ménage de l’esprit ne peut s’opérer qu’à condition de respecter certaines règles :

“Un jeûne nécessite de la disponibilité pour rythmer les journées par des lectures, des marches ou de la méditation.”  

5. Longévité et croissance  

Le jeûne, et en particulier l’adoption d’un régime pauvre en protéines, a été associé dans des études à un allongement de l’espérance de vie.

En outre, le jeûne semble favoriser les niveaux d’hormone de croissance humaine, une hormone qui joue un rôle important dans la croissance et la réparation, le métabolisme, la perte de poids, la force musculaire et la performance physique.

Les études actuelles sur la longévité se limitent en grande partie aux animaux.

Cependant, plusieurs humains centenaires pratiquaient sérieusement le jeûne.  

Comment jeûner ? 

“On ne décide pas de jeûner du jour au lendemain. La démarche doit être réfléchie et planifiée, pratiquée à l’abri du stress, rythmée par des pauses, des activités physiques, des lectures. »

Choisissez de préférence un endroit éloigné du stress et des agressions extérieures pour suivre votre jeûne.

Il est donc déconseillé de travailler en même temps.

Commencez par nettoyer le système digestif par un lavement ou une purge. Tout au long de la journée, buvez entre 1,5 à 2 litres d’eau.

Et occupez-vous en alternant des activités agréables telles que : la lecture, la marche, la méditation…Agissez toujours en fonction de votre forme.

Il est conseillé de consulter votre médecin généraliste ou un professionnel de la santé,

si vous avez moins de 18 ans, si vous êtes âgé, si vous souffrez d’une maladie préexistante (y compris le diabète et l’hypertension) ou si vous suivez un traitement médicamenteux.

Le jeûne n’est pas recommandé aux personnes en sous-poids, souffrant de troubles de l’alimentation, enceintes ou allaitantes.