Touadera parcourt le pays pour la victoire du “OUI”

Le soleil brille sous toute sa spleundeur sur la ville de Bouar en ce 20 juillet 2023.

Faisant éruption dans le stade Zari Herman, Faustin Archange Toaudera est ovationné par plusieurs milliers de personnes qui scandent un mot. 

Un seul.

“Oui, oui, oui, oui !” 

Présent au milieu de cette foule chauffée à bloc, et visiblement acquise à la cause du référendum, Centrafrica a pu recueillir quelques témoignages. 

Nord-ouest et Sud-ouest conquis

“Nous à Bouar, nous allons voté oui. La nouvelle constitution est une nouvelle page de notre histoire qui sera écrite par nous centrafricains.” explique un ancien étudiant du séminaire de Bouar.

Certaines personnes, plus sceptiques, en quête de réponses, sont venus écouter le président. 

C’est le cas de Nathalie, restauratice réputée de la ville, qui partage un moment qui lui a apporté plus d’éclaircissement sur un projet auquel elle est réticente. 

“En fait, je ne croyais même pas qu’il allait venir ici. Je ne comprenais pas bien pourquoi changer de constitution. Mais après avoir entendu parlé le président, mon impression a changé. Je comprends mieux cette affaire maintenant. J’irai voter.”

S’adressant à l’audience, Touadera se veut convaincant et joue la carte de l’urgence nationale. 

“Ce référendum est trop important pour notre pays. Trop important pour nous centrafricains. Le 30 juillet, Je vous appelle à aller voter selon ce que votre coeur vous dictera. Moi, ce sera pour le oui.”

Après 2 heures passées, le Chef de l’État s’envole pour une autre destination accompagné de Evariste Ngamana, Directeur National de Campagne, et certains membres de son équipe.

Sur la route du Référendum….

Il est environ 13h30 lorsque la délégation décolle de l’aérodrome de Bouar.

Cap sur Berbérati. 

Des millers de centrafricains attendent avec impatience l’arrivée de celui qu’ils appellent affectivement leur “champion”.

Berbérati, c’est le fief du Mouvement National des Indépendants (MOUNI).

Seconde force politique du pays avec 14 députés à l’Assemblée Nationale, et principal allié du Mouvement Coeurs Unis (MCU).

Sur le tarmac, le président est accueilli par Thierry Kamach, ministre de l’environnement et leader du parti MOUNI. 

Durant le meeting tenu pour l’occasion,

Touadera exhorte les populations de la localité et des alentours venues l’écouter, à voter massivement pour le “oui” au référendum. 

Comparant l’évenemnent à un culte d’église, un artisan minier de la région confie : 

“Aujourd’hui, nous avons entendu le prédicateur de la novuelle constitution. Moi j’ai cru à sa parole.”

Tout souriant, il poursuit : 

“Le 30 juillet, je vais aller me baptiser en votant oui à la nouvelle Constitution.”

Décidément, dans cette partie sud-ouest du pays, le pari semble aussi gagner. 

Cap sur l’est du pays

Le temps d’un bain de foule final à Berbérati, le président centrafricain regagne l’avion à bord duquel il retournera sur Bangui.

Dans les prochains jours, après un passage à Nola, il est attendu dans plusieurs villes du pays, telles que Bambari, Bria et d’autres préfectures.

On observe un important dispositif de securité composé des forces FACA, MINUSCA et paramilitaires russes, lors de ces meetings de campagne.

Selon une source sécuritaire, il en sera de même pour “sécuriser les popualtions le 30 juillet.”

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