

« Elu et réélu par le peuple détenteur de la souveraineté nationale, et fidèle à mon engagement républicain, je ne saurais rester insensible à la demande pressante de mon peuple de se doter d’une nouvelle loi fondamentale. »
Faustin Archange Touadera
C’est ainsi que le président de la République, Faustin Archange Touadera (FAT),
a planté le décor après avoir officiellement installé le comité de rédaction de la nouvelle constitution,
lors d’une cérémonie solennelle au sein de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, le mercredi 14 Septembre 2022 à Bangui.
Se réjouissant du caractère inclusif de cette équipe, et encourageant tous ses membres à mesurer la gravité de la responsabilité leur étant confiée,
le chef de l’Etat a profité de l’occasion pour annoncer un référendum.
« Je consulterai le moment venu le peuple souverain sur le projet de la nouvelle constitution… »
FAT
Une procédure irréversible
Selon le numéro un centrafricain,
la réécriture de la constitution ne saurait être entravée par aucune institution quelque qu’elle soit, étant donné qu’il s’agit de la volonté populaire.
« La constitution du 30 mars 2016 ne confère ni au président de la République, ni à une autre institution, le pouvoir de se dresser devant la souveraineté populaire…de limiter ou d’empêcher l’exercice de cette souveraineté. »
FAT
Certains observateurs voient là,
une volonté affirmée et assumée de mener le projet de la nouvelle constitution jusqu’à son terme, peu importe les obstacles.
Un diplomate présent dans la salle confie :
« Il faut lire entre les lignes. Par son propos, le président pointe directement la Cour Constitutionnelle. Il fait passer un message qui dit : même la cour doit être soumise à la volonté du peuple.»
Affirmant que la majorité des centrafricains estiment que la constitution n’est pas immuable, mais doit plutôt s’adapter aux réalités nationales,
le président centrafricain n’en reconnait pas moins la légitimité des voix opposées à ce projet de nouvelle constitution.
« J’ai noté qu’une minorité exprime des inquiétudes. A ces compatriotes, je voudrais les rassurer de mon ferme engagement à renforcer l’ancrage démocratique dans notre pays. »
La mission du comité de rédaction
Le comité de rédaction de la nouvelle constitution devra formuler des recommandations tendant au maintien et à la consolidation des acquis républicains selon FAT.
« le comité s’emploiera à faire le bilan des acquis et des insuffisances de l’actuelle constitution, et à formuler des solutions idoines pour une meilleure gouvernance de notre pays ».
Composé d’entités représentantes des différentes couches la société centrafricaine,
le comité jouit d’une indépendance lui permettant de choisir son propre mécanisme de fonctionnement pour la rédaction d’une nouvelle constitution.
Il aura pour mission ultime de proposer au peuple centrafricain un nouveau fondement de l’Etat, pour une nouvelle organisation de la société dans son ensemble.
Terminant son propos, le chef de l’Etat déclare :
« Je vous adresse mes félicitations pour avoir accepté cette mission historique, preuve de votre dévouement envers la Nation…je déclare officiellement installé le comité de rédaction de la nouvelle constitution de la République centrafricaine. Que Dieu bénisse notre pays. »
FAT