Le Rwanda prend position face à la menace Congolaise

C’est dans un communiqué cinglant, datant du 18 février 2024, que les autorités rwandaises ont clarifié leur position face à la menace grandissante émanant de la République Démocratique du Congo (RDC).

« Les dirigeants politiques et militaires congolais, y compris le président Tshisekedi, ont déclaré à plusieurs reprises leur intention d’envahir le Rwanda, et de changer son gouvernement par la force. Le Rwanda les prend au mot, et a adapté sa position en conséquence… »

Des propos limpides tel de l’eau de roche, et qui sous entendent clairement que le Rwanda n’hésitera pas à faire usage de la force militaire, si la menace sur l’intégrité de son territoire atteint un seuil intolérable.

Évoquant diverses menaces provenant du sol congolais, les dirigeants rwandais ne passent par le dos de la cuillère et mettent en garde.

« Le Rwanda se réserve le droit de prendre toutes les mesures légitimes pour défendre son pays, tant que cette menace existe »

Soutien aux génocidaires

Parmi les différents reproches des autorités rwandaises aux dirigeants de la RDC, il y en a un principal.

Le soutien de l’Etat congolais aux Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), principaux acteurs du génocide contre les Tutsis en 1994.

Aussi connu sous le nom des interahamwe, ces milices génocidaires font aujourd’hui partie intégrante des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), selon plusieurs rapports du groupe d’experts des Nations Unies.

Le Gouvernement Rwandais qui confirme les faits, exige leur rapatriement.

 « Les FDLR sont pleinement intégrées dans les forces armées congolaises…Mettre fin au soutien d’Etat congolais aux FDLR, et assurer leur démobilisation et leur rapatriement au Rwanda est une exigence non négociable pour protéger l’intégrité du Rwanda. Et assurer la préservation de notre unité nationale durement acquise pour les générations futures.»

Tout en assurant son attachement au processus de médiation pour une solution à cette crise, le gouvernement rwandais se dit prêt à prendre des « mesures extraordinaires » pour garantir la sécurité et la stabilité de la région.

Lors du sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba le 17 et 18 février 2024, le président angolais, Joao Lourenço, tentait de réunir les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagamé autour d’une même table.

Une énième tentative de médiation qui restera sans succès.

Le 18 février, la tension était montée d’un cran entre les deux pays, après que la RDC ait publiquement accusé le Rwanda d’une attaque ciblée sur l’aéroport de la ville de Goma.

De son coté, le Rwanda a réitéré par la voix de son président, qu’il n’aura nul besoin de « l’autorisation de quiconque pour faire ce que qu’il faut, pour défendre son territoire ».

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