Mobilisation pour une nouvelle constitution en Centrafrique


Le 6 Aout 2022, ils étaient plusieurs milliers à déambuler sur l’avenue des Martyrs à Bangui pour réclamer une nouvelle constitution.
Une manifestation organisée par le Cercle de Réflexion pour une Constitution Républicaine (CRCR)
qui a réuni plusieurs organisations de la société civile, ainsi que des partis politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition démocratique.
« Nous sommes l’armée de la nouvelle constitution centrafricaine » a déclaré Roméo Ngatté, le coordonnateur du CRCR devant une foule chauffée à bloc et scandant « allons au référendum».
Un évènement rehaussé par la présence d’une délégation gouvernementale conduite par le Premier Ministre Félix Moloua.
Le Chef du Gouvernement a assuré les manifestants du soutien des autorités centrafricaines.
« Je vois que la jeunesse est fortement mobilisée sur toute l’étendue du territoire pour cette cause, et cela est une bonne chose, car ce pays vous appartient. Aujourd’hui, je reçois votre mémorandum au nom du Gouvernement qui saura faire diligence. »
Félix Moloua, Premier ministre centrafricain

Selon Roméo Ngatté, coordonnateur du CRCR,
l’ampleur de cette mobilisation nationale traduit l’ardent désir du peuple souverain d’avoir une nouvelle constitution.
« La jeunesse a ouvert les yeux et veut maintenant se doter d’une constitution adaptée aux réalités de son pays. Quant aux personnalités politiques qui se cachent dans des lieux secrets pour comploter contre les intérêts du peuple, ceux-là seront désinscris de notre avenir. »
Roméo Ngatté
D’autres marches se sont déroulées simultanément le même jour dans plusieurs villes de Centrafrique.
Notamment : Mbaïki, Damara, Zémio, Bouar, Sibut, Birao, Carnot, Berberati, Bossangoa,….
Une mobilisation décriée par certains partis d’opposition et leaders d’opinion, qui dénoncent une “manipulation orchestrée par le MCU”, le parti présidentiel.
D’autre part, plusieurs observateurs voient en cette démarche une requête légitime d’une partie du peuple centrafricain.
Un diplomate africain en poste à Bangui confie :
« C’est leur droit de demander une nouvelle constitution. Et vu le déroulement des évènements, le train pour cette constitution est en marche, et il semblerait ne pas être prêt de s’arrêter. »