« Un coup d’État à Bangui dans les mois à venir » – Christophe Rainetau


C’est lors d’une conférence au Centre d’Échanges et de Réflexion pour l’Avenir (CERA) en France, que Christophe Raineteau a partagé son analyse sur la situation sécuritaire en République centrafricaine (RCA).
Spécialiste en géopolitique et sécurité,
ce français dépeint par certains médias et politiques comme un « barbouze », considère que le régime de Bangui vit ses dernières heures.
« D’ici quelques mois, nous n’aurons plus en place le président Touadera qui était l’homme des arrangements avec la Russie, et la tête de pont du néocolonialisme. »
Selon Raineteau,
un bon nombre de personnes dont certains de ses amis « très attachés aux intérêts franco-centrafricains »,
font de leur mieux afin que leurs projets d’investissements communs aboutissent.
« Ça passera vraisemblablement par des interventions militaires. » explique-t-il.
Un coup d’État à l’horizon ?
Pour Christophe Raineteau, la RCA sombre dans la violence du fait des mercenaires russes de Wagner et de l’actuel Gouvernement.
Une des alternatives envisageables selon lui : le coup d’État.
« Il se pourrait qu’un coup d’État voit le jour à Bangui dans les mois qui viennent »
Faisant référence au régime de Bangui, le “Barbouze” martèle :
« On ne peut pas laisser consciemment avec la morale qui est la nôtre, un pays s’enfoncer dans la violence, le meurtre et l’assassinat. Et notamment, Wagner est responsable avec le Gouvernement centrafricain. »
Dur dans ses propos à l’encontre du président centrafricain, Raineteau se dit déterminé à œuvrer pour sa comparution devant la CPI.
« Faustin Archange Touadera est le plus grand criminel que l’Afrique est connu ces dernières années. Je n’aurais de cesse de faire le nécessaire pour qu’un jour, il finisse à la Cour Pénale Internationale. »
En 2018, Christophe Raineteau a été condamné à la prison à perpétuité par la justice centrafricaine pour 11 chefs d’inculpations.
Notamment, pour espionnage, atteinte à la sureté de l’État, assassinat, etc…
Il est à ce jour, sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par le Gouvernement centrafricain.