

C’est aux environs de 7 heures du matin, ce 26 septembre 2023, que le mouvement de protestation a démarré.
Le personnel de la Mairie de Bangui toutes catégories confondues est entré en grève.
Sur le terrain, on pouvait observer la présence des agents de police, en place pour “empêcher les grévistes de manifester”
selon Roméo Tiburce Mbongo Mambio, Secrétaire Général du syndicat de base du personnel de la Mairie de Bangui.
” Hier vers 16 heures, un capitaine de police est venu ici au niveau de la caisse, avec une voiture du commissariat central. Monsieur Emile Gros Nakombo et Madame Yambocka lui ont remis une enveloppe pour nous empêcher de manifester. Nos autorités leur ont menti que notre manifestation est illégale, alors que nous sommes parfaitement dans la légalité. Nous avons suivi les procédures et notifié toutes les autorités compétentes.”
Romeo Mbongo Mambio
Les manifestants disent vouloir protester pacifiquement.
Un souhait qui n’a cependant pas pu empêcher la confrontation avec les policiers.
“ Ils nous brutalisent. Ils ont confisqué de force certaines de nos banderoles. Ils ont même blessé une policière municipale qui manifestait avec nous. Elle est blésée à la main et au pied.” a déclaré le leader syndical.
Suite à leur préavis de grève déposé le 18 septembre 2023, aucune négociation n’a été amorcée par les autorités municipales, explique les manifestants.
Ses revendications demeurant insatisfaites, le personnel de la Mairie de Bangui prévoit de manifester sur une période de trois (3) jours.
Interrogée sur la suite du mouvement, la Cheffe de Service chargée de la Jeunesse et Sport à la Mairie de Bangui témoigne :
“Au point où nous sommes, nous ne reculerons pas. Nous n’avons pas peur. Nous ne sommes pas venu pour la violence même si les policiers font usage de la force contre nous. Nous sommes là pour réclamer l’argent de notre sueur et nous allons continuer. C’est notre droit. Ils ont brutaliser une policière et font usage de la force contre nos collaborateurs.”
À en croire les différents témoignages,
les grévistes comptent bien resister malgré les actions des policiers qu’ils considèrent comme une “forme d’intimidation”.
Les personnels de la mairie de Bangui accusent plusieurs mois d’arriérés de salaires, alors que la gestion du Maire, Émile Nakombo, est de plus en plus décriée.
Sur les principales banderoles des grévistes manifestant devant l’Hotel de Ville on peut lire :
“Trop c’est trop ! Payez nos arriérés de salaires. Versez nos cotisations sociales à la CNSS et à la Direction Générale des impôts.”
Dans leurs différents témoignages, les manifestants en appellent au Chef de l’Etat pour trancher et trouver une solution à cette crise.