

Il se passe des choses assez surprenantes chez les journalistes centrafricains.
Si les sociologues les plus fins analysent que les dernières crises centrafricaines ont soulevé
la tornade d’effritement des vertus politiques et de la conscience collective,
ce vent a malheureusement aussi drainé une bonne partie des hommes de médias centrafricains
tenus par le principe du bon sens et de l’équilibre de l’information.
Le journalisme, c’est le contact et la distance avait déclaré Hubert Beuve-Mery le célèbre fondateur du journal français Le Monde.
S’il faut interpréter en langage simple le message de ce journaliste,
il en ressort que le métier fait appel au contact avec les sources pour recueillir les informations,
mais surtout à la distance, c’est dire l’objectivité et le recul dans le traitement de l’information.
Pis, pour nombre des journalistes émergents de Centrafrique, le principe de l’objectivité et du recul a fait ses adieux.
Que reste-t-il du professionnalisme dans ce corps de métier ?
Qu’y-a-t-il à redouter pour cette sensible période sécuritaire ?
Surement les premiers venants journalistes qui ne tardent à brader les principes élémentaires du métier afin de mendier le pain quotidien.
Normal qu’il se trouve en ce moment des journalistes qui se déclarent ” pro-régime “, ” pro-russes “,
“pro-occidentaux”, “pro-opposition” et ainsi de suite…
“Les médias peuvent en quelque sorte être créateurs de conflits” redoute un analyste centrafricain.
Cependant, il suffit de parcourir les médias de la place et ceux en ligne pour se rendre à l’évidence du factuel
qui a quitté les colonnes pour faire place aux injures et toutes formes d’insanité.
La toile bondée des fake-news ne fait qu’augmenter les superstitions au sein des consommateurs de l’information.
Quel avenir pour ce corps de métier ?
Comment faire pour sauvegarder la paix sociale influencée par les prises de positions subjectives des pourfendeurs de la vraie information ?
Dans ce combat contre la désinformation, l’on est loin du bout du tunnel dès lors que
les journalistes piégés sont entretenus par des personnalités publiques ou d’autres d’acabit douteux.
Ces scribouillards et plumitifs sont un vrai danger pour notre jeune démocratie.
Pour un climat paisible en Centrafrique, vous, journalistes centrafricains prédateurs,
rasant les coins des murs à l’affût des gains sordides.
Dégagez !